On était chez ma mère (appartement ou nous avions déménagé après la naissance de ma sœur et ou j’ai passé une grande partie de mon enfance). A. mon mari, avait fait plein de courses sur le web, qui venaient d’être livrées. Des trucs bizarres : une nappe Walt Disney qui bougeait et parlait si on la tenait déployée devant et qu’on reculait. Mais surtout une espèce de housse de couette énormissime… Il me disait que ces achats étaient pour moi mais c’est lui qui s’amusait comme un gamin, surtout avec la nappe dans la cuisine.
Pendant qu’il faisait ça avec insouciance, moi à plusieurs reprises je voyais plein plein de files de petites araignées vertes sortir du fond de la cuisine où il y avait les quelques plantes en pot de ma mère mais aussi le papyrus (qui était “en vrai” dans mon ancienne chambre, celle ou nous dormions quand on y allait encore.
Au début A. n’y prêtait pas attention, mais moi je partais terrifiée car les arraignées se dissaiminaient partout, dans la cuisine qui était « cracra » et surchargée de choses, donc très vite il était impossible de les distinguer ! Je me disais que c’était ça de ne pas avoir de femme de ménage puis je réalisais qu’on était pas chez nous mais chez ma mère qui en a une !!!
Là comme il y avait de plus en plus de bébés araignées qui sortaient de la plante puis de la cuisine A. Les voyait et prenait les choses en main. Il les tuait et puis il déterrait et regardait toutes les plantes du fond pour voir d’où elles pouvaient venir, mais il ne trouvait rien. Moi je savais que ça venait du papyrus, mais là non plus on ne trouvait rien…
Il revenait me voir dans le salon. J’étais sur le canapé et là on voyait tous les deux en même temps “fondre” très vite sur moi une énorme Migale Noire Tueuse (d’Australie) suivie d’un espèce d’énorme Scorpion, Noir aussi (ma mère et mon père)
Je n’avais pas vraiment d’échappatoire elles allaient trop vite et on les avait vu trop tard Ahmed me criait de partir mais j’étais enroulée dans notre nouvelle housse de couette et je ne pouvais fuir parce que je me prenais les pieds dans le tissu, très vite les deux bêtes disparaissaient dans les plis du tissu… Il allait falloir les retrouver et les saisir a la main.
A. n’avait pas peur, mais moi j’étais terrorisée avec un pic à un moment je ne voyais plus la Migale et je sentais une piqûre épouvantable sous le pied droit je croyais qu’elle m’avait piqué. Je hurlais en panique totale : « elle m’a piqué, je vais mourir »
Mais en arrivant à me tortiller et à sortir enfin mon pied du drap, en fait non.
A. arrivait alors à se saisir d’elle et il me criait de rester éloignée, pour qu’elle ne me touche pas. L’araignée neutralisée, le scorpion était desormais “assagi”, visible sur le sol.
C’était effarant, tandis que A. tirait l’araignée loin de moi, on se rendait compte qu’elle avaient des espèces d’immenses ramifications comme une toile tissée entièrement non seulement autour de moi mais surtout à l’intérieur de moi, faite de racines ou de nerfs très long(ue)s et fin(e)s ou de nerfs…
A. restait très calme les bras tendus pour en rester écarté lui aussi car elles étaient si importantes et frétillantes, cherchant quelque chose à attraper, qu’il fallait se tenir très loin pour ne pas risquer d’être touché.
Le tout en tirant le plus doucement possible l’arraignée neutralisée, entraînant ainsi très précautionneusement la toile car si une nervure “cassait” elle risquait de se ré-entortiller en moi ! Ça me faisait peur à mourrir.
Une des filles (ma plus grande je crois) arrivait et voulait toucher mais son père lui disait “non c’est poison et dangereux si on touche ces extensions…” Elle se mettait alors hors de portée, jusqu’à la fin réussir du processus de nettoyage de cette trame empoisonnée et mortelle en moi.